Nous considérons ce point comme étant la base, le socle de notre pyramide des principes fondamentaux de l’Amélioration Continue que nous replaçons ci-contre pour mémoire.
Nous pensons que si les participants à nos chantiers ne sont pas convaincus de cette nécessité, alors ils ne seront pas prêts à « jouer le jeu » de la remise en cause des façons de faire et alors ne seront pas les partenaires efficaces dont nous avons besoin pour mener à bien le chantier en question.
Nous avons déjà eu l’occasion de dire dans le premier opus de cette série que ces principes sont présentés systématiquement au début de chaque chantier comme on présente les règles d’un jeu que l’on s’apprête à faire découvrir à de nouveaux participants. Cette idée repose sur le fait que les joueurs ont envie de jouer ! Comment avoir envie de remettre en cause les façons de faire en vigueur si l’on n’est pas convaincu de la nécessité de s’améliorer ?
« Attirer l’attention sur la nécessité absolue »
Qu’est-ce qui, dans le quotidien de nos entreprises rend le Progrès Permanent absolument indispensable ? Après tout, les collaborateurs concernés ne pourraient-ils pas tenir le discours suivant : « Notre entreprise va bien, son carnet de commande est rempli et ses bilans sont bons, pourquoi devrions-nous remettre en question le confort de la routine de nos façons de faire ? Pourquoi vouloir toujours changer ? ». Nous n’avons plus droit à cette prise de position conservatrice à cause du modèle de notre économie de marché bien sûr. Si nous étions en situation de monopole nous pourrions produire nos bien ou nos services en intégrant l’ensemble de nos contraintes comme données d’entrée dans le calcul de nos coûts. Sûrs de vendre nos produits ou nos services, il nous suffirait d’ajouter la marge souhaitée à nos coûts pour déterminer le prix de vente. Le tour serait joué aussi simplement que cela : Coûts + Marge = Prix. Dans le contexte d’orientation marché de notre économie, nous avons de la concurrence, nous ne sommes pas en situation de monopole, et cette concurrence fait que, à Qualité équivalente, c’est le moins cher des concurrents qui vendra. Cela revient à dire que c’est le marché qui fixe les prix. Dans un contexte de concurrence où c’est le marché qui fixe les prix de vente, nous ne pouvons plus considérer les coûts comme une donnée d’entrée incontrôlable car alors notre équation devenant Prix – Coûts = Marge pourrait donner un résultat négatif. Par contre, en considérant les coûts comme un sujet de préoccupation permanente, en travaillant continuellement à leur réduction tout en maintenant le niveau de qualité souhaité, on peut faire en sorte que notre marge reste positive, que nos produits soient de plus en plus attractifs et que nos parts de marché s’accroissent.
« Le succès repose sur notre capacité à réduire nos coûts en permanence »
Nous arrivons à un point crucial de notre démonstration. Nous considérons comme incontournable de réduire les coûts de l’entreprise en permanence mais il nous restera à démontrer que ce n’est pas en demandant aux collaborateurs plus d’efforts que nous comptons y arriver. Peut-être sommes nous d’accord maintenant pour considérer le Progrès Permanent comme une nécessité absolue, encore faudra-t-il nous mettre d’accord sur la façon d’y arriver ! Ce sont les autres briques de la pyramide des principes fondamentaux qui apporteront le « Comment ? ».
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